Le clonage : pour ou contre ?

Le clonage désigne la multiplication naturelle ou artificielle à l'identique d'un être vivant, c'est-à-dire avec conservation exacte du même génome pour tous les descendants (les clones). Quels intérêts et problèmes bioéthiques pose le clonage ? Nous verrons tout d'abord la théorie du clonage, le pour et le contre et les questions éthiques puis pour terminer la législation.

 

  1. La théorie du clonage

 

Il existe deux types de clonage : le clonage naturel et le clonage artificiel.

 

a) Le clonage naturel

 

Le clonage n'est qu'un mode reproduction, c'est même le plus répandu car les cellules d'un être vivant se reproduisent en se clonant par mitose.

 

Les plantes qui se reproduisent par bouturage engendrent des clones.

 

Les vrais jumeaux (dit « jumeaux monozygotes ») sont des clones naturels : ils sont génétiquement identiques.

 

b) Le clonage artificiel

 

Aujourd'hui les scientifiques sont capables de cloner des végétaux ou des animaux artificiellement.

 

Mais comment clone t-on un animal ? Exemple avec la brebis Dolly, qui est le premier mammifère a avoir était cloné en 1996. Elle a vécu 6 ans soit la moitié de la durée de vie d'une brebis normale, car la cellule mère qui a servi au clonage avait un ADN âgé de déjà 6 ans donc Dolly a un patrimoine génétique vieux de 6 ans dès sa naissance et donc des chromosomes avec des télomères raccourcis, ce qui explique sa mort précoce. (télomères = ADN à l'extrémité d'un chromosome).

 

Le document ci-contre est un schéma du Courrier de l'Unesco de septembre 1999 publié sur Le Monde.fr le 29 juin 2015 qui nous explique comment peut-on faire pour cloner un animal.

Donc depuis la naissance de Dolly, on appelle « clone » un animal généré par « transfert de noyau » d'une cellule d'adulte dans un ovule vidé de son noyau.

 

Quel est le but du clonage ? C'est la reproduction et la thérapie

 

Le clonage reproductif consiste à donner naissance à un individu génétiquement identique à un autre.

 

Le clonage thérapeutique (encore à l'état de projet) consiste quant à lui à cloner les cellules d'un patient et à utiliser celles de l'embryon résultant (qui sont des cellules souches) pour recréer des cellules, tissus ou organes pour soigner ce patient sans risque de rejet. En France il est interdit.

 

Sources :

  • clonage.u-psud.fr, un site réalisé par le Centre de Vulgarisation de la Connaissance (CVC), qui est une unité de la Faculté des Sciences de l'Université Paris-Sud XI.

 

 

  • Robert, Odile. Clonage et OGM : quels risques, quels espoirs ?. [Livre]. Larousse, 2005. 128 p.

2) Le pour et le contre : questions d'éthiques

Le document ci-dessus est extrait du magazine Phosphore, et nous présente les principaux arguments avancés lors des débats pour ou contre le clonage.

Deux clones ne sont pas totalement identiques ! Le caractère n'est pas clonable.

 

Par exemple (ci-contre).

En effet l'ADN du noyau cellulaire n'est pas le seul à déterminer les caractères d'un individu, il y a également l'environnement extérieur et l'ADN mitochondrial (qui vient des mitochondries : des organites qui produisent l'énergie de la cellule).

 

Donc le clonage permet une reproduction asexuée, c'est comme un retour en arrière dans l’évolution du vivant. Il permettrait à l’homme d’atteindre l’immortalité, en lui fournissant une réserve d’organes en vue de transplantations ultérieures. Les organes étant prélevés sur les clones.

L'Homme peut-il dominer, passer outre la nature alors que c'est celle-ci même qui l'a créé ?

 

Dans le film The Island de Michael Bay, les clones ne sont que des moyens de surpasser une mort certaine, fournissant des organes en pleine santé aux riches acheteurs qui ont demandé à être clonés, le clone devenant leur « assurance vie » …

Les clones ne sont-ils que des copies ? Alors que ce sont des être pensant …

 

 

Sources : lespeursdanslasf.over-blog.com, un site réalisé lors d'un TPE

 

3) La législation : que dit la loi à propos du clonage ?

 

a) Sur le clonage reproductif :

 

A ce jour, il n’y a aucun pays qui autorise formellement dans sa législation ou sa réglementation le clonage reproductif des être humains.

 

Exemple en France : extrait de l'article 15 du code civil :

« Est interdit toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant, ou de développer un embryon humain, qui ne seraient pas directement issus des gamètes d'un homme et d'une femme. »

Le projet de loi adopté le 30 janvier au Sénat fait du clonage reproductif un crime contre l'espèce humaine. Ce projet de loi a été voté à l'unanimité et condamne cette pratique à 30 ans de réclusion criminelle et à une amende pouvant atteindre 7,5 millions d'euros.

Exemple au Royaume Unis: Elle interdit expressément le clonage reproductif en prévoyant « qu’une personne qui place dans une femme un embryon qui a été créé autrement que par fécondation est coupable d’un délit.» Conformément à la loi, un Code des Pratiques a été élaboré par l’Autorité sur la fécondation et l’embryologie humaine, qui permet la recherche sur l’embryon dans les cas suivants :

Augmenter la connaissance des maladies graves ainsi que la connaissance sur les causes des fausses couches et développer des techniques de contraception plus efficaces. le royaume unis est l un des tout premier pays à avaoir des loi sur le clonage.

 

b) Législation sur le clonage thérapeutique

 

Concernant le clonage thérapeutique, il y a différentes positions et réglementations qui sont observées dans les diverses législations. Actuellement, il existe trois différentes positions dans la recherche sur l’embryon :

1. Interdiction générale de la recherche sur des embryons et/ou de la création d’embryons à des fins de recherches.

2. Autorisation de recherche sur des embryons surnuméraires produits mais interdiction de créer des embryons à des fins de recherche.

3. Autorisation de la création d’embryons à des fins de recherche sous des conditions strictes.

Certains pays ont révisé le texte de leur législation nationale pour clarifier la position sur le clonage thérapeutique. Par exemple, la loi 460 de 1997 sur la Procréation médicalement assistée du Danemark interdit le clonage thérapeutique en empêchant la recherche sur le transfert de noyau d’une cellule somatique (TNCS). Au contraire en 2001, le Royaume-Uni a amendé la loi de 1990 relative à l’Embryologie et à la fécondation humaine pour clarifier une position favorable au regard du clonage thérapeutique en incluant les raisons pour la création d’embryons à des fins de recherche afin « d’accroître les connaissances sur le développement d’embryons et sur les maladies graves et de permettre l’application de ces connaissances au développement des maladies graves. »

 

En résumé, 23 pays ont adopté une législation interdisant explicitement le clonage humain reproductif et sept autres pays ont interprété leur législation nationale comme interdisant implicitement le clonage humain. En conclusion, seulement un petit nombre de pays réglementent le clonage thérapeutique et reproductif.

 

Source : unesdoc.unesco.org, site officiel de l'UNESCO

 

 

Aujourd'hui, une entreprise sud-coréenne Sooam Biotech propose de cloner son chien pour 200.000 $

 

Sources : maxisciences.com

 

 

 

Conclusion :

 

 

Alors que le clonage humain permettrait de soigner des gens, de lutter contre la stérilité ou encore de combattre les maladies héréditaires, les techniques du clonage ont encore des progrès à faire. Mais ils commencent à s'améliorer alors que l’éthique du clonage reste encore une grande question, les clones ont-ils les mêmes droits ? Un homme a-t-il le droit de devenir immortel ? Créer des embryons humains pour se soigner est-ce raisonnable ? … Autant de questions qui sont encore débattre …